Cette enquête intervient sept mois après celle portant sur CentraleSupélec, où une étude interne avait fait état d’une centaine de faits de harcèlements sexuels, d’agressions sexuelles ou viols durant l’année universitaire.

Une enquête préliminaire a été ouverte contre X pour viols et agressions sexuelles à la suite d’une étude interne de l’Ecole polytechnique selon laquelle une étudiante sur quatre a été victime d’agression sexuelle depuis le début de sa scolarité, a déclaré le parquet d’Evry à l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 14 avril, confirmant une information de France Inter.

Alors que onze élèves disent avoir été victimes de viol ou de tentatives de viol, l’ouverture de cette enquête intervient sept mois après celle portant sur CentraleSupélec, où une étude interne avait également fait état d’une centaine de faits de harcèlements sexuels, d’agressions sexuelles ou viols durant l’année universitaire.

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23 % des élèves disent avoir subi une agression sexuelle lors de leur scolarité

Dans les deux cas, les directions des établissements avaient adressé un signalement au parquet d’Evry, ces écoles étant situées sur le plateau de Saclay (Essonne). Selon le parquet, le signalement de Polytechnique a été reçu à la fin de mars et a débouché sur l’ouverture mercredi de cette enquête, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Palaiseau.

A Polytechnique, le questionnaire, mené du 19 janvier au 6 février en concertation avec les étudiants, a été rempli par environ 2 100 jeunes sur les 3 300 ayant intégré l’école entre 2018 et 2021, « soit plus de 60 % de réponses, une très forte participation », estimait mardi, auprès de l’AFP, le directeur général de la prestigieuse école d’ingénieurs, François Bouchet. « On se doutait qu’il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles qui remonteraient, de harcèlement, d’exhibitionnisme, de contacts non souhaités, car on a aussi une cellule d’écoute qui avait été saisie de certains cas », a-t-il souligné.

Selon le sondage, 23 % des élèves (très majoritairement des femmes) disent avoir subi une agression sexuelle lors de leur scolarité : on s’est frotté à elles, on a touché leurs seins, leurs fesses, on les a embrassées contre leur gré.

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Le Monde avec AFP

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