Amazon a atteint une capitalisation boursière supérieure à 500 milliards de dollars pour la première fois de son histoire.

Jeff Bezos, son PDG, a détrôné Bill Gates… avant d’être rétrogradé à la clôture de la Bourse.

On pourrait désormais les nommer le « club des 4 ». En atteignant une capitalisation de 503,21 milliards de dollars dans la soirée de mercredi, puis de près de 510 milliards jeudi à l’ouverture de Wall Street, Amazon a rejoint le cercle très prisé des entreprises dont la valeur en Bourse dépasse 500 milliards de dollars.

Plus riche que Bill Gates

Le leader américain du e-commerce rejoint ainsi Apple (800 milliards de dollars), Alphabet (662 milliards de dollars) et Microsoft (570 milliards de dollars). A eux quatre, ils pèsent plus de 2.500 milliards de dollars. Soit plus que le PIB de la France ! Conséquence: Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a ravi à Bill Gates (Microsoft), jeudi après midi 27 juillet 2017, le titre d’homme le plus riche du monde.

Avant d’être rétrogradé à la seconde place à la fermeture de la Bourse de New-York où le PDG d’Amazon ne valait plus « que » 88,7 milliards de dollars… Contre 89,8 milliards pour Bill Gates.

Spécialisé à la base dans la distribution en ligne, Amazon n’a cessé d’étendre son empire économique au cours des vingt dernières années. En innovant constamment via la création de l’abonnement Premium ou d’Amazon Go, le groupe américain a confirmé sa domination dans le « online retailing » (le commerce de détail en ligne). Mais il est devenu surtout l’un des leaders mondiaux dans le « cloud computing » (l’informatique dans les nuages). Par ailleurs, le mois dernier, il avait surpris les marchés en rachetant  le géant alimentaire Whole Foods pour plus de 13 milliards de dollars . Un vrai conquistador.

 Avec toutes ces cordes à son arc, il n’y a rien d’étonnant à ce que le groupe américain ait quadruplé ses bénéfices l’année 2016. Certains, à l’instar de la banque Barclays, se mettent même à spéculer sur une  capitalisation à 1.000 milliards d’ici cinq à dix ans. « Cela en deviendrait presque hallucinant » s’exclame Tuna Amobi, analyste chez le centre de recherche CFRA, pour décrire la performance boursière d’Amazon ces dernières années.

Les résultats du premier semestre 2017 sont quant à eux attendus dans la nuit de jeudi. Si les prévisions du groupe sont plutôt modestes, les analystes tablent sur une hausse de plus de 20% du chiffre d’affaire.

Flambée de la tech

Ce nouveau record vient confirmer la ruée des investisseurs pour le secteur de la tech. Ces derniers ne semblent pas vouloir se détacher d’un milieu toujours prometteur et innovant, en particulier lorsqu’il s’agit des « géants du Web ». Car depuis les années 2000, rien ne semble arrêter l’ascension de ces entreprises numériques. A titre d’exemple, le Nasdaq, l’indice référence des entreprises tech mondiales, a pris 25% depuis le début de l’année.

Avec 480 milliards de dollars de capitalisation, il ne serait pas impossible de voir Facebook se joindre très prochainement à la partie. Avec toujours cette question: qui atteindra en premier une capitalisation de 1.000 milliards de dollars ? Les paris sont ouverts.

AINEE NAIT-RABAH

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