« Utopie 8 heures par jour » retrace l’expérience singulière que j’ai vécue de travailler dans une entreprise à un poste de direction tout en menant simultanément une observation ethnologique et une analyse anthropologique de cette organisation.

L’ouvrage raconte mes six années à l’ENSPTT (Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications), de janvier 1995 à janvier 2001, durant lesquelles j’ai été directrice de la communication et du commercial, puis directrice du club de conseil et de formation pour les entreprises de service public (Air France, EDF, France Télécom, GDF, La Poste, RATP…). A ce titre, j’y étais manager d’équipe et membre du codir. En parallèle de ces fonctions pour lesquelles j’avais été embauchée, j’ai réalisé – sans m’en cacher – une ethnologie de ce terrain qui a constitué mon matériau pour ma thèse d’anthropologie soutenue en 2005 à l’EHESS sous la direction de Marc Augé.

J’y analyse la vie au quotidien à l’ENSPTT, les acteurs en présence, les relations qui s’y tissent, les petites histoires qui s’y déroulent… tout ce qui fait la réalité d’une organisation, à laquelle on ne fait pas attention quand on y travaille, sauf lorsqu’un problème ou des tensions surgissent. Un abécédaire, de A comme « Accueil » à Z comme « Zèle », décrit les codes relationnels et leur signification. Je reprends également les 4 projets de changement définis en 6 ans, de leur élaboration à leur mise en œuvre, pour contrer l’hypothèse d’une fermeture qui surviendra malgré tout.

Rédigée après-coup, cette « chronique d’une mort annoncée » retrace la lutte inégale entre cette institution publique, qui s’efforce de promouvoir le modèle de l’entreprise privée, et ce même modèle, qui vise et parviendra à la détruire. Elle illustre concrètement la manière dont l’idéologie du libéralisme a étendu progressivement son hégémonie, assis sa domination dans la sphère des services publics, et réussi à s’affirmer sans alternative.

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